A 48 ans, François Huguier a choisi le Diam 24 od pour régater à grande vitesse mais aussi pour profiter du Golfe du Morbihan en famille. Il vient de terminer 20ème du Spi Ouest France et se classe premier dans le classement officieux des «régatier armateur ».
Quel a été votre premier contact avec le Diam 24 od ?
Ma première vraie expérience avec le bateau, c’était au Spi Ouest France l’année dernière. J’ai l’impression d’avoir pris la mesure du bateau. Quand on vient du monocoque et que l’on va vers le multi, on peut avoir une petite appréhension sur les dessalages. Cette appréhension a disparu à ce moment-là. On a fait un raid avec beaucoup de vent et j’ai trouvé que le bateau était très fin. Il est simple et reste sécurisant. Le risque zéro n’existe pas mais, avant de dessaler, il faut vraiment y aller. Il faut, soit se mettre dans la situation de tirer très fort dessus, soit être en manque total de vigilance. J’ai tout à fait confiance en ma plate-forme. Et, là-dessus, je parle en tant qu’ancien propriétaire de monocoque. J’ai fait majoritairement de l’habitable avec de la course croisière en IRC ainsi qu’en monotype (Micro 80) lorsque j’étais à Cannes.
Que cherchiez-vous en achetant un Diam 24 od ?
Je cherchais la capacité à aller en peu de temps d’un endroit à un autre, notamment pour se déplacer dans le Golfe du Morbihan. C’était aussi pour faire des balades. Il existe d’autres trimarans pour faire de la balade mais ils ne permettent pas de faire de la monotypie. Je voulais pouvoir faire les deux.
Comment s’est passé le Spi Ouest France ?
J’étais le premier « non-sponsorisé » dit « régatier armateur » et surtout, on était parmi quelques équipages qui préparent le Tour. Nous ne sommes plus dans le fond du classement, c’est encourageant. J’ai trouvé l’organisation d’équipage qui me convient, d’une part, et d’autre part, on a fait de bons entraînements.
Comment l’avez-vous préparé ?
Les sessions de « training-coaching » à St Philibert depuis le début de l’année, et avant le Spi Ouest ont été très fructueuses. On a navigué, au total, 6-7 jours, à 5, 6, 7 bateaux. On est très contents. Pour certains propriétaires comme moi, il peut-y avoir une frustration de ne pas pouvoir jouer avec les autres sur des épreuves de type « Tour Voile Series ». Et sur le Spi, on n’a pas vécu ça. On était dans le paquet et nous sommes toujours restés au contact. C’était vraiment très plaisant en termes de régate. J’ai eu l’impression d’être dans le paquet et non plus avec quelques bateaux à batailler derrière. Est-ce que c’est un coup de chance ? Je ne sais pas.
Vous allez remettre ça ?
Ça nous a donné envie de faire le Grand Prix de l’Ecole Navale, le championnat de France. On va aller voir si on finit dernier ou si on arrive quand même à sauver quelques places. On sait très bien qu’on ne va pas jouer la tête du classement, ni même la première moitié mais il reste une petite quinzaine de bateaux dans la deuxième moitié et ça fait beaucoup de monde avec qui s’amuser.
Il y aura d’autres « régatiers-armateurs » ?
A part nous, il y aura peu, ou pas d’amateurs. Les formats sont différents. Ce sont des formats stadiums donc ça va probablement être plus intense comme navigation. Ça fera un peu de nouveau pour nous. On verra.
Vous avez aussi un programme en dehors de la course ?
On manque de temps là-dessus mais le bateau a aussi un programme familial. Il y a 15 jours, on est partis en famille retrouver des amis à Belle Ile. J’ai déposé une partie de la famille, j’ai pris des amis à bord et on a fait un aller-retour à la Trinité. J’ai récupéré ma famille en fin de journée et on a retraversé vers St Philibert. C’était une vraie journée de balade.