Après une quinzaine d’années de régates en J80, Xavier Dubos et son équipage (- Maël TANNOU et Benoît TOULET) décident de se lancer sur une nouvelle série. Séduits par le Diam 24 od et la formule Easy Regatta, ils viennent de franchir le pas en participant à l’Eurocat.
Sur quels critères avez-vous choisi le Diam 24 od ?
Pour faire très simple, on est trois copains qui avons un historique de 15 ans de J80 avec des championnats de France, des mondiaux, et on arrivait au bout d’un cycle. On a adoré cette classe mais on avait envie de quelque chose de nouveau, de plus grisant, de plus simple en termes de logistique et aussi un peu plus moderne, un peu plus fun. Par contre, dans nos critères de choix, on était très sélectifs. Si on voulait tester une nouvelle série, il fallait qu’il y ait trois critères qui n’étaient pas négociables.
Il fallait que ça soit un bateau très bien construit, solide et accessible. On ne voulait pas être là pour faire du bricolage, on voulait naviguer. L’objectif n’est pas de faire de la préparation du bateau mais on veut régater à armes égales. L’accessibilité c’était notre autre question. Quand on a vu le Diam, on s’est demandé si on allait y arriver. Pendant les premiers entraînements et lorsqu’on a fait l’Eurocat, on s’est pris 30 nœuds et on s’est rendus compte que c’est carrément maitrisable. Après, il va falloir performer mais c’est un bateau qui est accessible.
Le second critère était qu’il nous fallait un monotype. On vient de la culture monotype donc on voulait courir à armes égales. Le fait que ça soit un monotype et, qu’en plus, il soit labellisé World Sailing, montre que l’on est vraiment dans cette logique que l’on cherchait.
Le troisième critère qui n’était pas négociable, c’était qu’il fallait qu’il y ait une flotte existante avec un bon niveau. Dans le cas du Diam, il y a effectivement un excellent niveau, stratosphérique même avec des pros, mais on découvre aussi une flotte d’amateurs éclairés qui est en train de se construire et qui est vraiment intéressante.
Comment avez-vous préparé l’Eurocat ?
Nous avons participé aux entraînements et ils sont bien construits, dans une logique de progression. A Saint Philibert ou à Port La Forêt, on était avec de vrais coaches. Ce sont de vrais entraînements dignes de ce nom. Que ça soit avec Daniel Souben, ou avec Sofian Bouvet, on apprend. J’ai fait 10 000 entrainements en J80, il y en avait un quart qui étaient profitables. On faisait des manœuvres mais ça n’étaient pas de vrais entraînements. Dans le niveau des amateurs éclairés, on s’est rendus compte que l’on avait de quoi jouer. On est en phase de progression et on va voir où ça va nous amener mais, qu’est-ce que c’est rafraichissant !
Est-ce qu’il y a des réticences à passer du monocoque au multicoque ?
Une des questions que l’on se posait c’était de savoir si, à 30 nœuds, on pouvait encore régater. On sait qu’en J80, le bateau se couche mais ça n’est pas dangereux. En Diam 24 od, on ne savait pas. Pendant le raid de l’Eurocat nous avons eu plus de 30 nœuds et on n’avons jamais eu le sentiment d’être en mode survie. C’est monté jusqu’à 32 nœuds au passage de Houat et c’est passé comme une lettre à La Poste. Le bateau est sain, on a même pas eu peur. Les appréhensions que l’on pouvait avoir, elles sont levées. 30 nœuds sur un Diam, ça tient bien ça ne casse pas.
Pourquoi avoir choisi Easy Regatta ?
Easy Regatta est exactement le format qu’on attendait. C’est un peu la cerise sur le gâteau. C’est un concentré de location, préparation, logistique. Nous avons des vies de familles, des boulots prenants. Quand on est en week-end, c’est pour naviguer pas pour faire de la logistique. On arrive un peu comme des stars. Pour découvrir le circuit et le faire en fonction de ses envies, c’est absolument génial. Aujourd’hui, on est dithyrambiques sur le sujet.
Nous sommes un peu des beta testeurs du format Easy Regatta et on fait nos retours aux chantiers. Lors de l’Eurocat, nous avons eu des petits problèmes sur un winch le premier jour. Nous avons fait le débriefing le soir avec Hugo et tout était réglé le lendemain. En termes de confort, c’est du luxe. C’est quand même canon quand tu veux découvrir un bateau. Je recommanderais 1 000 fois Easy Regatta. Testez le truc, prenez vos marques ! Quand j’en parle autour de moi, ça allume des étoiles dans les yeux. Ça n’est pas de la location. C’est un concentré de location, de préparation et de logistique. Fin Juin, pour le Raid Émeraude, on aura un bateau préparé qui sera déjà à Saint Malo. On ne s’occupe pas de démonter le bateau, de le préparer, c’est juste un peu le rêve.