Bernard Stamm : « régater en Diam 24 ce week-end va me permettre de me vider un peu la tête »
Lorsqu’au mois de décembre, au Nautic de Paris, Vianney Ancellin de la société ADH inotec, qu’il connait bien et depuis longtemps, lui présente le Diam 24 OD, Bernard Stamm est immédiatement séduit par la simplicité du bateau et de sa mise en œuvre.
« La formule est bonne. C’est le premier sportboat monotype multicoque. Il est facile à plier, à ranger et à transporter. Je l’ai testé pour la première fois avec Bruno Jourdren, en tout début d’année, et j’ai pu me rendre compte qu’il offre à la fois vitesse et finesse de barre. C’est vraiment un bateau sympa et intéressant »
explique le navigateur suisse, plus habitué, ces dernières années, à la complexité des monocoques IMOCA.
« C’est sûr que quand tu coures en 60 pieds, ce n’est pas facile de faire autre chose car c’est réellement chronophage. La preuve, il m’a fallu toute l’année passée pour remettre mon projet en route jusqu’en 2017, mais là, comme j’ai perdu mon bateau, je suis obligé de tout reconstruire et cela me prends du temps. Le fait de pouvoir régater en Diam 24 ce week-end va me permettre de me vider un peu la tête et surtout de ne pas décrocher des plans d’eau »
poursuit Bernard qui a réussi à caler six sessions d’entraînement sur le petit multicoque, ces dernières semaines, à Port-la-Forêt, ce qui lui a permis de se familiariser avec l’engin et de trouver ses premières marques à bord.
« Ca va facilement vite mais clairement, il y a un peu de travail d’apprentissage. Son utilisation semble très différente selon les conditions. Il faut donc être capable de s’adapter aux changements. Mais bon, c’est plutôt normal, lorsqu’on arrive sur un nouveau bateau, de ne pas réussir tout de suite à en tirer le meilleur. Il y a forcément un petit temps d’adaptation »
précise Stamm, impatient d’en découdre en baie de Douarnenez, face à quelques-uns de ses « meilleurs ennemis » de la classe IMOCA comme Vincent Riou ou François Gabart (à confirmer), mais aussi des spécialistes des catamarans de sport tels qu’Eric Hainneville ou Vianney Ancellin ou du Maxi multicoque comme Lionel Lemonchois.
« Ewen Le Clech (aux réglages des voiles d’avant), et Philippe Legros (à la grand-voile), ont tous les deux une vraie culture du multicoque. Nous devrions bien nous bagarrer avec les sept autres équipages de la série ce week-end, même si nous en sommes encore au stade de la découverte du Diam 24 OD »
assure le skipper suisse, qui n’a cependant rien à envier à personne en termes d’expérience à la barre d’un multi. On se souvient tous qu’il avait fait des étincelles sur Orange II de Bruno Peyron et sur Groupama 3 de Franck Cammas. Pas de raison qu’il n’en soit pas de même à la barre de ce nouveau D-Boat, surtout qu’il a particulièrement la « gniac » après de longues semaines passées dans son bureau, autrement dit, un peu trop loin des plans d’eau à son goût !