- Italie : Dolce vita familiale
Stefano Beltrando est un adepte du Diam 24 od en Italie. Cet été, il a enchaîné les régates avec femmes et enfants et même bivouaqué sur le trampoline. « Tout le monde était surpris de voir cette famille capable de régater à un tel niveau » explique-t-il. Récit d’un été sur trois coques.
« L’objectif pour l’été avec notre Diam24 od, était d’avoir un mélange de régates pas trop loin de chez nous et de plaisir. L’été, la mer est très fréquentée par les marins italiens, le choix s’est rapidement porté sur les lacs et les circuits de lacs. Le premier arrêt fut le Lago Maggiore pour la « Regata del Canalone » au nord du lac, à la frontière entre l’Italie et la Suisse. En arrivant, nous avons déchargé le gréement et préparé le bateau avec la seule aide de mes enfants pendant que ma femme Miriam s’occupait de tout le reste.
Le plan était de mettre le bateau à l’eau, à l’extrémité sud du lac et de faire une journée de croisière jusqu’à l’extrémité nord (66 km au total avec des îles et des spots magnifiques en chemin). Nous avons eu 15 nœuds de vent de nord, cela nous a permis de profiter au mieux du bateau. Nous avons remonté au près jusqu’à notre bouée réservée dans la ville de Cannobbio. Le plan initial était de dormir sur le trampoline mais les mauvaises prévisions météo pour la nuit nous ont poussés à louer un petit appartement juste devant le bateau. Le lendemain, la course commençait. Nous avions 3 manches à faire dans des parcours construit. Nous avions choisi un foc pour le près et un grand gennaker pour le vent arrière. L’équilibre était bon et nous avons terminé 4ème en temps réel et en temps compensé, derrière un foiler et 2 proto catamarans. Dès que nous avons franchi la ligne d’arrivée, nous sommes retournés vers le sud juste à temps pour la fête du 15 août chez un ami. Après une nuit dans les sacs de couchages nous avons battu notre record familial pour le démontage du bateau et le chargement de la remorque : 2h45min !
La prochaine étape était le lac de Garde, avec 2 grandes courses : « Trofeo Gorla » et « 100Miglia ». Ces courses ont été pour beaucoup dans le développement de la voile au cours des 30 dernières années, c’est la classe Libera avec ses 11 gars sur trapèze qui a commencé. Pour le « Trofeo Gorla », l’équipage était composé de : Miriam, Arturo, mon fils de 15 ans, Ariberto (un ami de longue date) et moi. Les prévisions annonçaient une course avec du vent. Dès le départ et pour le long bord au près jusqu’à l’extrémité nord du lac, nous avons eu 25 kts avec des grosses vagues et de courtes séries. Nous avons pris un très mauvais départ, dans un vent aussi fort et une flotte aussi importante (132 bateaux), j’avais trop peur pour l’équipage et le bateau. Nous n’avons pas bataillé pour un départ en première ligne. Je cherchais de l’espace libre pour laisser le bateau naviguer. Après 20min nous avons réalisé que nous étions vraiment rapides et que nous grimpions rapidement dans le classement.
Après 30min nous étions juste derrière les foilers, Extreme40, M32 et Liberas. Tout en nous rapprochant de la marque au vent avec de très fortes rafales, nous survolions littéralement les foilers qui luttaient sérieusement pour rester à flot… J’ai eu la chance de prendre un ris dès le départ. Au portant nous avancions comme des fous de 18 à 22 nœuds de vitesse ! Mais je dois dire que nous avons été choqués de voir le monofoiler (Gonet) passer au moins 10 nœuds plus vite. La grande descente s’est arrêtée à 2NM de la ligne d’arrivée où le vent est tombé à presque rien, nous avons enlevé le ris et hissé la grand-voile. Impossible, le monocoque super léger est réapparu de loin en arrière et nous avons terminé 7ème.
La semaine d’après, c’était la deuxième course : la 100Miglia. Cette fois, le plus jeune fils Enea 12 ans a remplacé sa mère comme numéro 1. La longueur de la course est le double du Trofeo Gorla et l’histoire est très similaire… Mauvais départ (je devrais apprendre à le gérer), bon près, 5ème à la bouée au vent, 7ème au milieu du portant et encore une fois le vent est tombé à zéro et rien ne vient du sud. La flotte de l’arrière nous a donc rejoints et nous nous sommes battus comme des fous avec un paquet de changements de voiles pour arriver à une 15ème place finale à 21h30 dans l’obscurité totale après plus de 13 heures de course. Bon travail fait par les 2 jeunes marins qui à l’époque ont piloté et géré les changements de voiles.
Nous avons tous apprécié toutes ces journées sur notre Diam 24 od parce que nous avons joué avec le peloton de tête de la flotte, sans tous les tracas d’un gros bateau ou d’un bateau complexe. Tous les membres du club nautique ont été surpris de voir cette famille capable de gérer et de piloter le bateau à un tel niveau. J’ai compris que le secret, c’est la simplicité. Pour faire un exemple : pour une erreur en prenant le ris, on plie la bôme en aluminium. Quoi qu’il en soit, nous avons terminé la course et le lendemain, j’ai appelé le chantier. J’ai obtenu les spécifications de l’alliage et je suis allé dans un magasin à 25 km de chez moi pour en acheter un nouveau pour 24 euros ! On pourrait dire » pourquoi n’était-il pas fait de carbone ? » Oui, il aurait été plus léger de 1 kg, mais en cas de panne, j’aurais dépensé 10 fois plus et il ne serait pas arrivé à temps pour la prochaine course. Donc, le carbone était nécessaire comme le mât et les poutres, mais le reste doit être simple et bon marché. »
- USA San Francisco : Oups !!!
Aller vite, c’est bien mais franchir la ligne d’arrivée, c’est mieux… C’est la leçon apprise à ses dépens par Fred BOUJU à l’occasion d’une régate organisée entre Bay Bridge et le célèbre Golden Bridge. « On survole la course dans 20 nœuds de vent avec un run à 23,6 nœuds et une vitesse moyenne à 18 nœuds. On a fait une très grosse impression sur les capacités du bateau » explique le skipper. Le seul « hic » est que l’équipage ne trouve pas la ligne d’arrivée et laisse échapper la victoire. On pardonnera au skipper qui, de retour d’un voyage en Europe, souffrait d’un déficit de sommeil.
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Canada: Pas de limite d’âge pour le Diam 24 od !
Plus de 100 ans séparent le Star, vénérable quillard, du Diam 24 od, multicoque dernier cri. Le Canadien Brian Carmer, stariste reconnu, a pourtant choisi de sauter le pas. A presque 70 ans, il est passé avec plaisir au Diam 24 od. Il participe aux régates les plus réputées entre le Canada et la Floride.
« Oui, le Diam 24 od est très différent de ce que j’ai pu vivre à bord de mon Star pendant des années. Il y a tout de même des ressemblances dans la manière dont les bateaux sont conçus et fabriqués. Les deux sont très techniques et précis et il suffit de tout petits ajustements pour voir de grandes réactions en terme de performance. Les deux bateaux ont aussi la capacité à naviguer dans des conditions de vent et de mer très variées. C’est une super expérience de course pour l’équipage. Et la vitesse du Diam 24 od est impressionnante. Nous avons installé le gréement lac qui rend le bateau très compétitif sous la barre des 5 nœuds.
Notre Diam 24 od est basé au Canada ainsi qu’en Floride. A partir de ces endroits, je peux naviguer toute l’année. Nous nous concentrons sur la Sarasota Multihull Regatta qui se déroule en Floride au mois de février. Cela attire différents types de multicoques de tout le pays car tout le monde veut profiter du soleil l’hiver. Lors de notre participation avec le Diam 24od, nous avons pris la troisième place. L’épreuve avait été remportée par Randy SMITH, comme souvent. Afin de progresser, nous nous sommes entraînés avec lui l’hiver dernier et nous espérons recommencer cet automne. »