Éric Renault est l’un des premiers à avoir été conquis par le Diam 24OD. Après des années de régates sur tous supports, le Brestois a fait l’acquisition avec Gwenaël Tanguy d’un des premiers bateaux sortis du chantier. Le monotype – qui devait être un marche pied vers les bateaux volants – l’a conquis par son accessibilité et le plaisir des sensations. Le chef d’entreprise est loin de menacer les pros mais revendique quelques coups d’éclats comme une jolie manche sur le podium lors du Grand Prix de l’Ecole Navale. Très présent sur le circuit finistérien, il songe à tenter sa chance sur de grands rendez-vous tels que le Tour Voile ou le Sailing Arabia – The Tour à Oman. Rencontre.
Comment avez-vous découvert le Diam 24 OD ?
Je navigue depuis que je suis tout petit. J’ai fait beaucoup de dériveur, du match racing, la mini-transat, le Spi Ouest France, … Je voyais évoluer la voile vers ces bateaux à foils qui passionnent tout le monde et je me suis dit que si je voulais voler un jour, je devais passer par un multi plus facile d’accès. Nous avons acheté ce bateau il y a quatre ans avec Gwenaël Tanguy. A l’origine, le Diam était une transition vers les foilers mais en fait, on s’éclate ! C’est un bateau impressionnant et sécurisant qui offre beaucoup de plaisir.
Vous avez des objectifs ?
La flotte est un peu découpée en deux entre les pros et notre « division 2 » des propriétaires amateurs. On n’a pas d’autre ambition que de s’éclater à chaque manche. Nous, on continue à apprendre, à progresser à chaque fois que l’on sort. On progresse mais la flotte progresse elle aussi, et très vite ! J’espère que d’autres propriétaires vont nous rejoindre. Certains ont peur du niveau général mais l’élitisme ne doit pas être un frein.
Vous envisagez de participer à d’autres événements ?
J’avais très envie d’aller faire Tahiti (Grand Prix Pacifique des Jeux) mais ça ne sera pas cette année car je ne suis pas tout seul. En revanche, on ira probablement à Oman (EFG Sailing Arabia – The Tour) en début d’année prochaine. Le Tour Voile, j’y pense, ça n’est pas impossible. L’idéal serait de s’associer avec un autre équipage amateur pour partager l’aventure. Je ne me vois pas partir trois semaines sur les routes mais être une semaine au taquet, oui. Ce qui m’intéresse, c’est de naviguer.
Vous pensez toujours au foil ?
J’aimerais que le Diam passe en foil mais je réalise que ce sont d’autres contraintes, d’autres budgets. Il y aurait sûrement moins de bateaux et c’est la confrontation qui est stimulante. Avec le foil, les tarifs partiraient à la hausse. Je ne suis donc pas certain que ça soit un bon calcul. Le Diam 24OD est un bateau de compétition mais il est aussi accessible à la famille. J’aime en faire profiter mes proches et emmener les enfants, mon épouse. C’est un bateau sécurisant pour faire ça.
J’adore mon bateau, j’adore le Diam. Au départ, j’avais quelques craintes mais le bateau est très sain. Il faut passer le message que c’est un bateau accessible, que ça soit en termes de prix ou de niveau de pratique. A prix équivalent, il explose pas mal de bateaux qui procurent beaucoup moins de plaisir. C’est un bateau que l’on maîtrise assez facilement. Il ne se renverse pas tout seul. En deux ans, on s’est fait deux frayeurs mais on n’a jamais chaviré.