Avec 34 équipages engagés, le Spi Ouest France a accueilli quelques nouveaux venus dans la famille des Diam 24 od. Amoureux de la régate monotype, Vincent Bouvier a participé à son premier « Spi » à) bord d’un D24od, « Carat » de Xavier Flinois.
Impressionné par le niveau général, il termine 28ème du général. Qu’importe, il est heureux de terminer deuxième des « voiles blanches », ces bateaux sans partenaires, et aime plus que tout jouer avec les meilleurs.
Qu’avez-vous retenu de ce premier Spi Ouest France en Diam 24 od ?
Ce qui m’a le plus intéressé, c’est le niveau de la flotte plus que le bateau en lui-même. De mon point de vue, la monotypie est quelque chose de fondamental pour s’amuser. C’est un bateau qui est relativement simple mais qui reste technique. C’est l’homme qui fait la différence et la dimension de régate est intéressante. Pour un amateur comme moi, c’est sympa de se mêler à des coureurs de haut niveau. C’est très stimulant même si on y va sans prétention. Ça donne le sentiment de rester dans le coup. On a fait la course avec les « voiles blanches », c’est-à-dire ceux qui n’ont pas de sponsor. Le jeu pour nous, c’est d’être avec les voiles de couleurs.
Et l’accueil des autres concurrents ?
Le bateau est suffisamment exigeant pour que ceux qui naviguent dessus soient de vrais marins. C’est une population sympa. J’ai remarqué qu’il y avait une agressivité contenue aux bouées. On n’a jamais le sentiment de danger alors que ce sont des bateaux qui vont vite.
Que pensez-vous du bateau ?
Les sensations sont très proches de celle d’un catamaran de sport. C’est comme un gros catamaran avec une vraie sensation de puissance au portant et de vitesse au près. Il est assez simple à préparer et c’est bien car nous n’avons pas mis 15 jours à comprendre comment faire.
Vous n’avez pas souffert dans ces conditions rudes ?
Le Spi Ouest France a été un peu dur physiquement, il faisait un peu froid mais, quand on a nos âges, c’est sympa de faire quelque chose d’exigeant. Ça donne un sens au fait de s’entretenir toute l’année. Ça n’est pas aussi exigeant qu’un marathon mais ça nécessite un peu d’entretien. C’est compatible avec la vie que l’on a mais on était quand même content d’avoir un n°1 un peu plus jeune (35 ans).
Le budget est contrôlé. Ça permet à des amateurs comme nous de courir avec des professionnels. C’est un point fort.
Quelle sera votre prochaine course ?
Nous privilégions les régates qui ne nécessitent pas de transport et j’ai l’espoir de faire des raids plus loin dans le monde. J’aurais beaucoup aimé participer à Oman (Sailing Arabia The Tour en février, ndr). C’est une belle occasion de naviguer de façon sympa. Ça permet de naviguer avec des gens de haut niveau et aussi d’échanger à terre. C’est ça que l’on recherche pour continuer à progresser et à apprendre.
Nous sommes aussi tentés par Douarnenez (Grand Prix Guyader, du 5 au 13 mai) mais il faut que l’on puisse se faire porter notre bateau, ou alors louer sur place. On a besoin d’une simplification des choses.